La gestion des risques en Supply Chain, règles de navigation pour une croisière réussie

La gestion des risques en Supply Chain, règles de navigation pour une croisière réussie

La gestion des risques en Supply Chain, règles de navigation pour une croisière réussie 600 400 Conseil stratégique & opérationnel I approche end-to-end | digitalisation de l'entreprise

Septembre, déjà. Le retour des congés. Vous retrouvez votre équipe et prenez le temps de regarder ce début d’année étrange en vous demandant, perplexe, comment préparer au mieux la période à venir.

Nous traversons une accalmie, en effet, le confinement est passé, les masques sont disponibles, votre organisation est stabilisée. Le contexte reste toutefois complexe. Face à l’incertitude des mois et années à venir, voici quelques pistes de réflexion.

Sur la terre ferme, préparer sa croisière

En navigation comme en entreprise, les périodes de calme offrent un temps privilégié pour se projeter, structurer le voyage que l’on veut réaliser et se donner les moyens de le faire. Les éléments clés sont :

  • Le cap – où veut-on aller ? : avec une stratégie claire et des indicateurs associés, évite de dévier de la route choisie, et permet de revenir plus rapidement dans la bonne direction. De même, en cas de tempête, cela garantie que l’ensemble de vos équipes travaille un même but.
  • Le navire et l’équipage : votre embarcation et votre équipage auront un fort impact sur vos choix de navigation, que ce soit en eaux calmes ou sur la stratégie à adopter en cas de tempête. Il est donc essentiel de connaitre votre entreprise, ses ressources ainsi que les compétences dont vous disposez. Il est tout aussi important de les préparer pour qu’ils puissent tenir le cap que vous fixez, en réalisant les investissements en équipement et formations nécessaires.

La meilleure tactique pour surmonter la tempête est … de ne pas tomber dedans !

Lorsqu’on part en mer, on sait que le risque de tempête existe. Avant d’embarquer, puis régulièrement au cours du voyage, il vous faudra vérifier quelques points :

  • Prévoir la tempête : ce qui vous fera rester à quai, à traiter avant toute autre activité, le risque à probabilité et gravité élevées. Il faudra au plus vite mettre en œuvre des actions pour réduire la probabilité et / ou la gravité : consulter la météo pour identifier les tempêtes majeures (peu d’entreprises lancent de grandes innovations en période de forte récession), définir des routes alternatives si vous décidez de vous lancer par météo incertaine (votre entreprise a-t-elle assez de trésorerie pour tolérer un échec sur cette innovation ?)
  • Un équipier malade, une petite casse matérielle : les désagréments récurrents auxquels il faut savoir réagir, le risque à probabilité forte mais à gravité limitée. L’objectif ici sera de disposer du matériel nécessaire en cas d’incident, de savoir réagir. De nombreuses actions sont à votre disposition : former vos équipes pour gagner en flexibilité, prévoir des back-ups, formaliser un plan de continuité d’activité… C’est aussi pour ce type de situation que vous constituez des stocks.
  • L’iceberg, toute l’électronique en panne simultanée : les situations improbables mettant en danger l’activité, savoir traiter dans l’urgence, le risque à probabilité faible mais à gravité élevée. Ces situations étant peu probables, il est complexe et coûteux de se préparer à chacune d’entre elles. Le choix se porte alors sur un traitement au cas par cas. La gravité étant élevée, il faut pouvoir réagir vite : il est essentiel d’avoir prévu un dispositif d’urgence, de savoir qui mobiliser. C’est pour ce type de situation que l’on active les cellules de crise, sujet sur lequel nous reviendrons dans un prochain article.
  • Les risques négligeables, à faible probabilité et faible impact : inutile pour vous d’y dépenser trop d’argent ou d’énergie.

La crise actuelle nous rappelle cependant qu’aucun risque ne doit être considéré comme négligeable avant d’avoir été étudié. Une bonne analyse des risques inclut l’identification de tous les risques (respectant les règles de brainstorming : aucune idée n’est mauvaise à ce stade !), puis seulement après, leur qualification en termes de probabilité et d’impact.

Les investissements réalisés, qu’ils soient financiers ou organisationnels, doivent prendre en compte cette qualification pour adresser en premier les risques prioritaires.

Notre article « La cellule de crise ou comment surmonter la tempête » approfondit la gestion de crise, ce que l’on fait quand on se retrouve pris dans la tempête, et le suivant détaillera un peu plus ces risques souvent sous-estimés dans les organisations et la façon de les gérer.

Nous vous invitons à vous inscrire au webinaire du mardi 22 septembre 2020 à 14h30, sur le thème « Maîtriser les risques sur les opérations et gérer les crises : comment se préparer pour éviter les crises ? Comment gérer une situation de crise ? ». Intervenants : Bernard CHASSAC, Directeur de la Cellule de Crise logistique, Ministère des Solidarités et de la Santé et Jean-Pascal CHICHMANIAN, Directeur Associé, Groupe Citwell.

Emilie MEOT, Manager, groupe Citwell.

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