DDMRP et Agro-alimentaire

DDMRP et Agro-alimentaire

DDMRP et Agro-alimentaire 600 400 Conseil stratégique & opérationnel I approche end-to-end | digitalisation de l'entreprise

Alors que les modèles Demand Driven se développent à toute vitesse grâce à des résultats impressionnants (taux de service, stock et bien d’autres), nous vous proposons une série de 6 articles permettant de comprendre ce qu’apporte la mise en place de DDMRP dans 6 secteurs différents. Bien entendu, chaque amélioration n’est pas spécifique à un secteur, mais les professionnels de la Supply Chain de chaque secteur se retrouveront dans les problématiques traitées. Nous commençons avec le secteur de l’agro-alimentaire !

Améliorer le taux de service

L’ENJEU

Une écrasante majorité des IAA fournit la grande distribution. Dans ce contexte, toutes savent l’importance de maintenir un taux de service très élevé au risque de subir des pénalités importantes. Il n’est pas rare de voir des pénalités dépasser 1% du chiffre d’affaires, perte qui impacte directement la marge de l’entreprise. Quand on compare au taux EBITDA / CA qui est inférieur à 5% en moyenne pour les IAA dont le CA est de moins de 1 milliard d’euros, on se rend compte de l’enjeu énorme que représente l’amélioration de ce taux de service. Et c’est sans parler des transports en urgence, des ouvertures de ligne exceptionnelles pour pallier  une rupture ou de l’ensemble des perturbations que cela peut engendrer.

LA RÉPONSE DEMAND DRIVEN

Le taux de service est l’objectif principal que suit un projet DDMRP, il est donc naturel de commencer par cet item. En revanche, il est légitime de se poser la question, tant qu’on n’a pas vu fonctionner opérationnellement un modèle DDMRP, de savoir s’il est possible d’aller bien au-delà des 99% de taux de Service Client sans faire exploser les stocks. Les résultats sont pourtant spectaculaires, y compris dans des entreprises à la Supply Chain mature, et il n’est pas rare d’atteindre des résultats bien au-delà de 99,5%, avec une baisse de stock de 10 à 20% en moyenne.

Mieux gérer les DLC

L’ENJEU

Un des enjeux majeurs de l’industrie agro-alimentaire est le gaspillage. Opérationnellement, cela se traduit souvent par un pilotage efficace du stock pour répondre à 2 objectifs que peu de systèmes arrivent à concilier efficacement : un taux de service élevé et des stocks bas (i.e. suffisamment en-dessous de la DLC). Evidemment, la grande distribution demande à avoir un nombre de jours minimum de conservation pour eux, les IAA n’en gardant souvent qu’un tiers. Une fois la date fatidique passée, le stock si durement acquis ne peut plus être vendu et il faut donc s’en débarrasser (actions commerciales, déstockage, banque alimentaire), ce qui a un impact direct sur la marge.

LA RÉPONSE DEMAND DRIVEN

L’élément essentiel qui permet à un modèle Demand Driven de gérer au mieux les DLC est l’étape de dimensionnement. La vérification, via des simulations, de l’impact des dimensionnements sur le stock permet d’identifier rapidement les références qui posent problèmes. Celles qui posent problèmes doivent simplement être redimensionnées ou Ce simple dimensionnement, grâce à son efficacité dans le cadre de Demand Driven, permet souvent une réduction significative des stocks qui dépassent la date limite. 2 éléments permettent d’aller plus loin dans le modèle : la mise en place d’analyses systématiques de cause racine en cas de dépassement si cela se produit encore et l’intégration, dans le DDS&OP, de points de contrôle afin d’identifier les dérives qui pourraient apparaître par rapport au dimensionnement initial.

Equilibrer flux poussé et flux tiré

L’ENJEU

Dans certaines entreprises agro-alimentaires, l’approvisionnement de matière première ne se fait pas en flux tiré, mais en flux poussé, au moins en partie. Ce fonctionnement entraîne des cas parfois compliqués à gérer : si mon approvisionnement entrant est trop faible, je ne vais pas avoir assez de matière pour produire l’ensemble de mon besoin, s’il est trop important, je vais devoir trouver une solution pour utiliser cette matière non nécessaire dans l’immédiat.

LA RÉPONSE DEMAND DRIVEN

Demand Driven offre une double solution à cette problématique. Si la matière n’est pas suffisante, l’équilibrage naturel que permet la méthodologie, dans la planification puis dans la gestion opérationnelle, va faire en sorte de répartir le plus justement possible les productions, afin de limiter au maximum les ruptures (évidemment, ceci sera possible jusqu’à un certain seuil ; si ce genre de situations est courante, ce problème devra être intégré dès le dimensionnement des buffers). Dans le cas contraire et s’il y a trop de MP disponible, Demand Driven permet de sélectionner les références qui seront le plus intéressantes à produire, en fonction de la demande et du stock. Cet équilibrage souvent complexe dans un système classique (notamment s’il y a un réseau de distribution) est très simple et visuel dans DDMRP. Ceci permet également de partager les résultats et de collaborer entre différents services (logistique, marketing, commerce) pour évaluer l’impact de différents scénarios, comme la mise en place de promotions spécifiques par exemple.

Notre expérience Demand Driven en agro-alimentaire

Sans surprise, l’agro-alimentaire est un secteur où la mise en place de DDMRP donne des résultats très intéressants. Nous l’avons déjà indiqué, il est courant de voir les taux de service dépasser 99,5% tout en réduisant les niveaux de stock. Ceci est également valable dans des Supply Chain très matures qui ont besoin d’un nouveau système après avoir poussé au maximum les MRP et DRP traditionnels.

Parmi les tendances de marché que vivent les IAA, nous trouvons la réduction des ingrédients ajoutés non indispensables. Ceci va malheureusement dans le sens de la réduction des DLC. Au-delà des solutions techniques (production en condition stérile par exemple), DDMRP semble être également l’une des clefs pour réussir l’équilibre compliqué et sans cesse mis sous pression que doit atteindre toute entreprise de l’agro-alimentaire pour atteindre le niveau de stock optimum.

Pour aller plus loin

DDMRP vous intéresse ? D’autres gains pour l’agroalimentaire existent dans les articles suivants :

Jérôme PACAUD, Manager Groupe Citwell

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