Impression 3D : gains, pièges et solutions

Impression 3D : gains, pièges et solutions

Impression 3D : gains, pièges et solutions 1382 922 Conseil stratégique & opérationnel I approche end-to-end | digitalisation de l'entreprise

L’impression 3D revient souvent dans les conversations concernant la Supply Chain. Mais peu d’entreprises franchissent encore le pas. Quels gains attendre de ce genre de transformation ? Dans quels pièges ne pas tomber ? Quelles solutions pour arriver à utiliser au mieux cette technologie ? Quelles pièces sont imprimables et combien cela coûte ? Nous vous apportons nos réponses sur cette technologie prometteuse.

Un sourcing alternatif idéal pour les pièces de rechange (Spare Parts)

Il est vendredi, 16h. Aline, en charge de la BU « Services » d’un fabricant de machines spéciales, va à la rencontre du service achat. Un client a besoin d’une pièce de fonderie pour réparer une machine fabriquée en… 1982. Dommage, il n’y a plus de stock, la dernière session de nettoyage du stock a eu raison des 4 derniers exemplaires, de toute façon couverts de poussière. Christian, l’acheteur responsable des pièces de fonderie, lui indique que le moule n’existe plus et qu’il faudra le refaire. Le délai est de 3 mois et il faudra acheter 15 pièces pour maintenir le prix. Désespérée, Aline va voir Mohammed, en charge du sourcing des pièces imprimées en 3D. Elle lui donne la référence. Le software, que Mohammed utilise, trouve immédiatement le plan et l’ensemble des technologies d’impression disponibles. Le prix, au gramme, puisque c’est la convention du secteur, s’y trouve. Le délai est de 15 jours, 4 jours en express. Soulagée, Aline lui demande de passer la commande et peut enfin partir en week-end.

Il ne faut pas rêver, quand on travaille dans la Supply Chain, on a plus souvent affaire à la première partie de l’histoire (MOQ et délais importants, des stocks très difficiles à piloter pour les Pièces de Rechange) qu’à la deuxième partie. Pourtant, loin d’être un fantasme futuriste, des solutions existent et sont fonctionnelles.

De multiples gains quantitatifs et qualitatifs

Et les gains sont au rendez-vous pour ceux qui osent se lancer. Ils se trouvent du côté de la « Long Tail », la longue traîne, cet ensemble de références avec un taux de rotation très faible, qui constitue la grande majorité des pièces, mais un volume de stock et un volume d’achat très faibles. La possibilité d’imprimer en 3D permet de diminuer significativement les niveaux de stock de ces pièces, en s’affranchissant notamment des tailles de lot, mais également en réduisant les délais d’approvisionnement dans de nombreux cas.

L’amélioration du taux de service (ou de disponibilité) est également forte, ce qui donne des effets très importants en termes de satisfaction client et de baisse de coûts induits (urgences, remplacement à neuf, etc). Si les prix d’achat peuvent augmenter, c’est rarement le cas des coûts d’achat si on inclut le fameux TCO, total cost of ownership (coût total de possession). Il suffit, pour s’en convaincre, de comparer l’achat de 100 pièces plastiques qui resteront en stock des années ou des dizaines d’années à 1 pièce plastique imprimée en 3D. Pour information, les pièces plastiques en impression 3D s’achètent au gramme : il faut compter environ 20 centimes du gramme à l’heure actuelle. Enfin, avec ce même exemple, le gain écologique est important : baisse des stocks non utilisés, diminution des outils (moules par exemple) à refaire et qui ensuite finiront leur vie sur une étagère.

De la nécessité de se faire accompagner

Attention à ne pas se lancer précipitamment ou tout seul. Acheter son imprimante peut paraître une bonne idée pour pouvoir tester et récupérer tous ces gains. Si les technologies ont beaucoup évolué, permettant l’impression d’une gamme très large de pièces plastiques et de pièces métalliques, une seule imprimante ne fera pas tout. Pire, la technologie avance à toute vitesse faisant baisser tous les ans les coûts de fabrication, mais obligeant à renouveler son parc machine pour être remis à niveau. Si on rajoute le fait que le taux d’utilisation de la machine sera probablement faible, cela fait 3 bonnes raisons pour externaliser son impression 3D.

En fonction des produits et des industries, le nombre de pièces imprimables en 3D représente entre 10 et 60% du catalogue de pièces. Cela varie beaucoup (10-15% dans l’électroménager par exemple, 40 à 50% dans les équipements industriels). Les critères principaux qui permettent de juger si les pièces sont imprimables ou non sont doubles : la géométrie d’une part et les spécifications fonctionnelles recherchées. Si cette analyse est faisable pièce à pièce, on comprend l’intérêt de s’entourer d’experts du secteur qui sont capables d’identifier rapidement l’imprimabilité ou non de plusieurs milliers de pièces en un temps réduit, ainsi que la meilleure technologie d’impression.

Vous souhaitez en apprendre plus, faire un POC, identifier finement les gains potentiels ? Citwell propose un diagnostic complet pour identifier les gains potentiels (stock, service, ROI) à intégrer l’impression 3D, et préparer l’évolution des processus et de l’organisation de l’entreprise pour permettre d’organiser le déploiement.

Il ne vous reste donc qu’une chose à faire : vous lancer. Le futur est déjà là !

Jérôme PACAUD, Manager, groupe Citwell.

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